Le Cedrus libani atlantica ‘Horstmanns Silberspitz’ est une introduction allemande des pépinières Horstmann du début des années ’90, cultivée pour sa forme plus étroite et le coloris original de son feuillage persistant. Il s’agit d’un conifère de taille plus modeste, dressé et peu large, à croissance lente permettant de l’utiliser pour planter des jardins de taille moyenne à grande. Il porte des nouvelles pousses aux aiguilles courtes et raides de couleur blanc crème argenté qui ressortent joliment de son écrin bleu-vert. En automne, les jeunes aiguilles se revêtent de teintes jaune doré. Installez-le au soleil dans un sol profond, de préférence riche et frais. Il tolère toutefois les sols plus secs et pauvres une fois bien installé.
Le Cedrus libani subsp. atlantica, plus connu sous les noms de cèdre de l’Atlas, cèdre bleu ou encore cèdre argenté, est considéré comme étant une sous-espèce du cèdre du Liban. Il s’agit d’un conifère majestueux, originaire de l’Atlas, le massif montagneux qui s’étend au Maroc, en Algérie et en Tunisie. Ce conifère imposant montre un port tabulaire à l’âge adulte, et une silhouette plus longiligne que son cousin le cèdre du Liban. Cette essence de lumière est dotée d’une excellente longévité. Il se distingue des autres cèdres par ses rameaux dressés, ses aiguilles courtes et peu piquantes.
Le cultivar ‘Horstmanns Silberspitz’ s’en distingue surtout par son jeune feuillage blanc crème aux reflets argentés qui ressortent joliment de sa végétation bleu-vert plus mature mais aussi par son développement réduit et plus étroit. ‘Silberspitz’ veut dire ‘pointe argentée’ en allemand, faisant référence à cette coloration atypique. À maturité, il dépassera rarement 8 m de hauteur pour 5 m d’envergure. Cet arbre forme un tronc rectiligne et large, qui se divise en grosses branches légèrement dressées. L’écorce d’abord grise et lisse chez les jeunes sujets, prend au fil des années un aspect plus rugueux. Elle s’exfolie en petites écailles. Les rameaux secondaires sont dressés, pubescents lorsqu’ils sont jeunes. Ils portent un feuillage fourni, en bouquets d’aiguilles blanc crème argenté au débourrement, devenant bleu-vert. Ses nouvelles pousses en automne prennent des tons jaune doré rajoutant à son intérêt décoratif en hiver. La “floraison” a lieu en début d’automne. Chaque individu porte des cônes femelles cylindrique, aplatis au sommet, de 5 à 7 cm de longueur et de couleur verte, devenant brun-violacé. Les chatons mâles sont de forme conique et de couleur brune. Les graines mettent 3 ans pour mûrir. Elles sont nichées entre les écailles des cônes femelles et sont munies d’une aile longue de 2 cm.
Le Cèdre bleu de l’Atlas mérite une place de choix dans le jardin. Ce conifère majestueux, de taille moyenne, exige qu’on l’isole pour profiter de sa belle silhouette et de son feuillage exceptionnel. On peut aussi, dans un très grand jardin, planter plusieurs pieds tout le long d’une allée. Ce cheminement prendra alors une toute autre dimension, et un style à la fois élégant et romantique. Espacez suffisamment les arbres pour qu’ils ne se gênent pas plus tard. Notons que cet arbre est non seulement très rustique, mais s’avère capable de pousser dans des sols ingrats, pierreux, secs en été. Le cèdre de l’Atlas se prête également très bien à la culture en bonzaï.
Le genre Cedrus rassemble seulement 3 à 4 espèces que l’on nomme communément en fonction de leur lieu d’origine : cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica), de l’Himalaya (Cedrus deodara), du Liban (Cedrus libani) et de Chypre (Cedrus libani subsp. brevifolia syn.Cedrus brevifolia). Ces espèces de résineux réparties depuis le Maroc jusqu’à l’Himalaya offrent des silhouettes remarquables qui sont pyramidales puis qui évoluent, excepté chez le cèdre de l’Himalaya, vers un port tabulaire caractéristique suite au fléchissement de la flèche.
Dans la nature, le cèdre de l’Himalaya peut culminer à 75 m alors qu’il ne dépasse pas 15 à 20 m en culture, tout comme les autres cèdres atlantica et libani. Les formes à feuillage doré (Cedrus deodara ‘Aurea’, ‘Kelly Gold’) se limitent à 8-10 m de hauteur sur 3 de diamètre et les formes pleureuses (Cedrus atlantica ‘Glauca Pendula’, Cedrus deodara ‘Pendula’), entre 3 et 5 m de haut pour une extension de 10 à 15 m !
Il va sans dire que la plantation d’un cèdre demande réflexion car il serait dommage de devoir couper un spécimen aussi précieux que remarquable, après toutes les années nécessaires à son développement. Comme on l’a vu, il existe des cultivars à port étroit adaptés aux petits jardins. Songez aussi qu’il est possible de faire pratiquer une éclaircie du houppier par un grimpeur-élagueur apte à pratiquer une taille douce. Cet art de la taille évite de dénaturer la silhouette de l’arbre tout en facilitant la pénétration du vent, diminuant ainsi les risques d’arrachage de l’arbre.
Ces conifères sont peu exigeants en matière de sol et de climat. S’ils poussent plus vite en sol fertile, profond et frais, ils s’accommodent de conditions beaucoup moins favorables et de la sécheresse estivale une fois établis.
Port
Feuillage
Botanique