Le Betula pendula ‘Tristis’: mystérieux et romantique en diable, ce bouleau pleureur est peut-être encore plus attachant que le saule pleureur avec lequel il partage une allure de fontaine majestueuse. Ce grand arbre caduc qui porte des rideaux de feuilles à l’aplomb parfait, bruissants au moindre souffle, jaunes en automne, possède un autre atout que l’hiver met en lumière: son écorce, blanche et lisse, qui garde très longtemps sa belle coloration en dépit des années qui passent. Réservez de la place à ce surprenant bouleau; grand, très beau, il s’adaptera aux sols humides comme aux sols secs et pauvres, mais de préférence neutres à acides.
Originaire d’Europe principalement centrale et d’Asie tempérée, le Betula pendula (synonyme B.verrucosa), communément nommé Bouleau pendant, est un arbre à grand développement de la famille des bétulacées. Il est répandu dans la majeure partie de notre territoire métroplolitain, mais absent du large pourtour méditerranéen. Cette essence de lumière, extrêmement résistante au froid, possède naturellement un port pyramidal, un tronc plus ou moins rectiligne et une couronne globalement ovale, portée par de longues branches érigées presque jusqu’à la cime, munies de rameaux retombants à angle aigu. Sa croissance annuelle est de l’ordre de 35 cm en hauteur pour 20 cm en largeur.
Le cultivar ‘Tristis’, découvert aux Pays-Bas vers 1865, s’en distingue essentiellement par son port plus large, particulièrement pleureur, et sa belle écorce blanche, plus lisse, conservant longtemps son coloris très clair. Il atteindra en moyenne 17 m de hauteur pour 8 m d’envergure. Le tronc porte une couronne érigée, constituée de grosses branches retombantes. Elle est de forme globalement ovale, irrégulière, aérée, à structure gracieusement ouverte. Avec le temps, l’écorce prend à la base du tronc un aspect plus cannelé et présente de profondes crevasses. Les rameaux retombants sont de couleur rouge-brûnatre et sont piquetés de lenticelles verruqueuses. Le feuillage, caduc, apparaît de bonne heure au printemps. Il est composé de feuilles triangulaires, de 3 à 6 cm de long, doublement dentées en bordure, de couleur vert tendre. Elles prennent une belle teinte jaune avant de tomber. La floraison est discrète en mars-avril, de couleur jaune vert, sous forme de chatons de 1 cm de long. La système racinaire de ce bouleau est de type pivotant, produisant des racines principales latérales rayonnantes munies d’un réseau très dense de petites racines nourricières en surface .
Le Bouleau Tristis est un arbre né pour les grands espaces et la lumière. Superbement structurée, sa silhouette blanche un peu mystérieuse se détache admirablement sur un ciel d’hiver. Au jardin, il ne demande aucun entretien, s’avère extrêmement résistant au froid et peu sensible aux maladies. Il mérite et exige une place de choix, en isolé, aux limites d’un grand jardin ou au centre d’un massifs de buissons bas. Pour tapisser le pied de cet arbre qui assèche le sol, il convient de choisir des plantes adaptées à ces conditions: bruyères, petites graminées comme le Stipa pennata, Carex, Ophiopogon. On peut également l’installer devant un bosquet d’arbres choisis pour leur feuillage ou leur écorce décorative comme l’Acer griseum ou le Betula albosinensis. Des érables, un Nyssa sylvatica, un arbre à caramel, un Acajou de Chine ou encore un saule blanc formeront une superbe toile de fond pour ce très bel arbre.
Les bouleaux sont des arbres à croissance rapide, admirables par leurs troncs blancs à écorce lisse s’exfoliant en lanières parcheminées blanches bronze doré, rosâtres, orangées, etc.
On apprécie cet arbre commun mais singulier pour sa silhouette légère à port souple et gracieux qui donne un côté romantique en toute saison. Planté devant une haie ou un bosquet de conifères à aiguilles vert sombre ou bleutées, ses rameaux fins, se balançant au gré du vent, laissent apprécier par transparence le fond de la scène. Le feuillage vert moyen décline en toute simplicité de jolies teintes jaune clair à dorées à l’automne, avant de chuter. L’écorce argentée de la ramure accentue l’effet de givre pendant la saison hivernale. Bref, le bouleau est un arbre qui se suffit à lui-même, sans effet ostentatoire, il nous régale de sa présence sans imposer aucune contrainte.
Quelques feuillages de bouleaux : Betula pendula ‘Crispa’, Betula nana, Betula pendula ‘Yougii’, Betula nana ‘Golden Treasure’.
Explorez la variété de cette essence pour composer des scènes épurées et graphiques à caractère unique. Les bouleaux sont en effet appréciés dans les jardins contemporains où ils sont plantés serrés pour mettre en valeur la verticalité des troncs colorés dénués de branches. Placés en limite de jardin, ils constituent une barrière vivante élégante et naturelle, bien plus attractive qu’une haie taillée de conifères.
Vous pouvez aussi les cultiver sur une terrasse, dans un bac de 1 m de côté pour un côté chic !
Port
Floraison
Feuillage
Précautions
Botanique
Betula
pendula
Tristis
Betulaceae
Bouleau verruqueux.
Europe centrale
atteinterespiratoire
Cette plante peut entraîner des symptômes allergiques.
Evitez de la planter si vous ou vos proches souffrez de rhinite saisonnière (“rhume des foins”).
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