Le Pinus wallichiana ‘Densa hill’ est une variété horticole qui se distingue du pin de l’Himalaya sauvage par son port conique à colonnaire, son développement modéré et sa croissance nettement plus lente. Il forme avec le temps un petit arbre étroit, très décoratif par ses longues aiguilles souples et retombantes d’une belle couleur vert-bleuté contrastant avec l’écorce gris foncé. Son aspect ébouriffé lui donne un air sympathique et décoratif toute l’année. Bien adapté aux petits jardins, et tolérant la pollution urbaine, il sera planté en isolé ou en massif, dans un sol non calcaire, pas trop sec en été.
Le Pinus wallichiana, également appelé Pin pleureur de l’Himalaya, fait partie des pins aux aiguilles groupées par cinq sur de courts rameaux, tout comme le pin de Weymouth (Pinus strobus) et le pin des Alpes (Pinus cembra). Cet arbre est un membre de la famille des Pinacées, qui regroupe de nombreux conifères bien connus, tels les Sapins, Cèdres ou Mélèzes. Originaire des forêts de l’Himalaya depuis l’Afghanistan jusqu’en Birmanie (Myanmar), où il pousse des plaines jusqu’à plus de 3000 m d’altitude, il peut atteindre 45 m de hauteur.
‘Densa Hill’ est une forme beaucoup plus compacte, puisqu’elle culminera à 6 ou 7 m de hauteur seulement. Encore faudra-t-il faire preuve de patience, car sa croissance est lente, de l’ordre de 15 cm par an approximativement. Contrairement à l’espèce-type qui forme une large couronne arrondie, ‘Densa hill’ adopte un port étroit, mesurant de 1,50 m à 2,50 m maximum d’envergure.
Il forme avec le temps un cône bien dense, à peine renflé à la base, d’une belle couleur verte bleutée. Son tronc s’habille d’une écorce gris foncé lisse les premières années, puis avec les années, elle se crevasse et se desquame par plaques. Le tronc porte des branches nombreuses, assez fines et très érigées. Les aiguilles, regroupées par 5, sont longues, mesurant jusqu’à 10 cm, et très souples. Elles retombent gracieusement, donnant à l’espèce son aspect caractéristique. D’une teinte vert-bleuté, elles portent aussi des bandes blanches formées par des alignements de stomates. Le feuillage dense et léger, captant le moindre souffle de vent, est vraiment très ornemental. Les cônes initialement érigés deviennent pendants la deuxième année. Ils se présentent sous la forme de grands cylindres brun clair, de 15 à 25 cm de long.
Ce conifère développe un système racinaire plutôt horizontal, et apprécie les sols frais, mais se montre tolérant au sec une fois bien implanté. Il pousse en sols non ou peu calcaires, préférant les terres neutres à acides. Rustique jusqu’à -15°C, voire un peu moins, il craint les zones venteuses et devra être installé au soleil, en situation abritée.
Le Pin de l’Himalaya ‘Densa Hill’ trouvera facilement sa place dans les petits jardins. Très ornemental, il pourra être planté en isolé pour apprécier pleinement son joli feuillage retombant, mais aussi intégré dans un massif. Laissez-lui dans ce cas un peu d’espace et choisissez comme compagnes d’autres plantes à pousse lente. Le Chamaecyparis obtusa Fernspray Gold, un Cyprès hinoki du Japon au port irrégulier et au feuillage teinté de doré au printemps, permettra de créer un superbe contraste de formes et de couleurs. Pour rester dans une ambiance japonisante, installez un pied d’Acer palmatum Crimson Queen, un petit Érable du Japon qui supporte le soleil et dont le feuillage graphique à la découpe magnifique prend des teintes chaudes tout au long de l’année. Un superbe contraste avec le vert bleuté de votre Pin Densa Hill !
Le genre Pinus (famille des pinacées) est un des plus importants parmi les conifères, comptant plus de 120 espèces, puisqu’il renferme des arbres forestiers de premier plan comme le pin maritime (Pinus pinaster), le pin sylvestre (Pinus sylvestris), le pin noir (Pinus nigra). C’est parmi les pins de Californie que l’on trouve les arbres les plus vénérables au monde avec les Pinus longaeva de Great Basin, âgés de 5000 ans.
D’ordinaire, on réserve les pins aux très grands jardins, car ils présentent l’inconvénient de se dégarnir de la base en vieillissant et de couvrir une large surface s’ils sont plantés en isolé. Par ailleurs, les dernières grosses tempêtes survenues en France ayant déraciné un certain nombre de pins plantés proches des maisons, les propriétaires ont été incités à couper et à se méfier de l’installation de cette essence pourtant si majestueuse avec l’âge, notamment chez le pin parasol.
Aujourd’hui de nombreux cultivars de pins de taille modeste ont vu le jour et peuvent orner sans crainte un petit jardin, une rocaille voire un gros pot. Leur silhouette que l’on peut facilement façonner à la manière des bonsaïs et leur tolérance à la taille répétée des petits rameaux offre le loisir de posséder un pin quels que soient votre région et l’environnement urbain ou rural. Ces formes sont à la fois compactes et élégantes grâce à la finesse des aiguilles.
Les pins ont une origine très ancienne sur terre puisqu’elle précède celle des plantes à fleurs et date du Crétacé (130 MA). Il subsiste encore plus de 120 espèces ce qui témoigne de leur forte adaptabilité à une large gamme de conditions écologiques.
Le bois de pin est généralement assez tendre du fait d’une pousse rapide de l’arbre, parfois très riche en résine, et sert à la production de bois d’œuvre et de pâte à papier. La première forêt française est la forêt landaise, constituée du pin maritime (Pinus pinea), grâce au drainage des marais qui a fourni un sol médiocre sableux, très acide et pauvre ayant toutefois convenu à cette espèce.
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