Le + Laburnocytisus adamii, également appelé cytise d’Adam bicolore, est un petit arbre caduc surprenant apparu spontanément dans la pépinière de Jean Louis Adam à Vitry-sur-Seine dans les années 1820. Il s’agit d’une créature qui porte les caractères du Cytise à grappes jaunes et ceux d’un genêt à fleurs roses et même des caractéristiques intermédiaires entre les deux, tout ça sur la même plante. Le résultat de cette liaison clandestine appelée aussi chimère, se concrétise en beauté par un grand arbuste au port gracieux, élancé et semi-pleureur, qui se pare au printemps selon les branches de grappes pendantes de couleur rose-mauve, jaune et rose cuivré ou encore jaune pâle.
Le Laburnocytisus adamii est en réalité une chimère de greffe, issue d’une greffe qui a eu lieu entre deux espèces : d’une part le Laburnum anagyroides (le cytise faux ébénier), et d’autre part un genêt appelé Chamaecytisus purpureus. Ici, le cytise forme le noyau de la greffe, entouré par le genêt. Ce petit arbre fait partie comme ses deux ‘parents’ de la famille des fabacées. Parfaitement rustique, il s’épanouit dans les terres pas trop riches, fraîches mais bien drainées, à tendance calcaire et en plein soleil. De croissance lente, cette curiosité végétale développe un tronc surmonté d’une couronne évasée et élancée, aérée et ouverte, soutenue par des rameaux souples et légèrement pleureurs. À maturité, la plante atteindra en moyenne 5 m de hauteur pour 3 m d’envergure. Elle perd ses feuilles en hiver.
L’écorce des jeunes rameaux est verte, elle devient plus brune et légèrement rugueuse avec l’âge. La plupart des rameaux portent des feuilles vert clair à 3 folioles, de 3 à 6 cm de long, ressemblant à celles du cytise. D’autres sont comme ceux du genêt, plus denses, garnis de feuilles à 3 folioles beaucoup plus petites et d’un vert plus foncé. Ce grand arbuste fleurit en mai-juin selon le climat. Certaines branches portent de longues grappes pendantes de fleurs jaunes mesurant 20 à 30 cm de long, tandis que d’autres produisent des grappes plus courtes et plus compactes garnies de fleurs de genêt pourpre clair. Cependant, la plupart des branches, garnies d’un feuillage intermédiaire, portent des grappes fournies de 8 à 15 cm de long laissant voir des fleurs d’un joli rose cuivré. En prenant de l’âge, le Laburnocytisus adamii ressemble davantage au cytise qui semble prendre le dessus sur le genêt.
Offrez au Laburnocytisus un emplacement ensoleillé et bien en vue, seul sur la pelouse, pour étonner vos visiteurs. Pour créer un tableau fantastique, installez à son pied des aulx d’ornement aux tiges raides couronnées de gros pompons ou des agapanthes bleues et blanches par exemple. Vous pouvez également le placer non loin d’une glycine en arbre, d’un Sophora du Japon nain ‘Dot’ ou encore d’un Sophora davidii aux grappes de fleurs bleues.
Attention toutes les parties sont toxiques en particulier les graines.
Si on demandait à quelqu’un de non-botaniste ou de non-jardinier de décrire en une phrase un Cytise, il vous dira « on dirait une glycine jaune… mais en arbre ». Et bien oui ! C’est d’ailleurs l’un de ses petits surnoms car on jurerait effectivement des grappes de fleurs de glycines, une cousine botanique, mais… jaunes et portées par un petit arbre au feuillage trifoliolé.
Cette floraison printanière n’enchante d’ailleurs pas que le jardinier car elle attire et nourrit au printemps une multitude d’insectes butineurs : abeilles, bourdons et syrphes notamment.
On peut utiliser les cytises simplement en isolé pour créer un point focal au jardin ou en haie libre parmi d’autres petits arbres ou arbustes à fleurs dont les floraisons s’enchaîneront sur l’année. Mais c’est en voûte qu’ils seront les plus spectaculaires. Imaginez alors un véritable tunnel formé de branches et de feuilles illuminé au printemps par une impressionnante pluie de goutte d’or. Un cadre enchanteur dans votre jardin !
Les cytises sont des petits arbres très rustiques car ils sont originaires de montagnes du sud-est de l’Europe. Ils se sont d’ailleurs naturalisés dans une bonne partie de la France.
Les Laburnum ne sont pas exigeants et se cultivent toujours en plein soleil dans tous sols bien drainés même pauvres. Car, et c’est une particularité de la famille des Fabacées, ces plantes savent fixer l’azote au niveau de leurs racines, enrichissant ainsi petit à petit le sol.
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