Le Pinus strobus ‘Ontario’ est une forme naine du pin de Weymouth, au port plus large que haut, et à la végétation dense et très ramifiée dans son jeune âge. Avec le temps, cette variété s’arrondit et montre un port plus régulier. Ses aiguilles de taille moyenne sont douces, et d’un élégant vert mat. Sa croissance lente et sa taille réduite font de lui un conifère tout indiqué pour les petits espaces, les rocailles, ou les grands bacs sur la terrasse. Il supporte bien la taille, ce qui permet de le maintenir dans des dimensions très réduites. C’est une variété bien rustique, peu exigeante en sol drainé pas trop calcaire, et résistante à la sécheresse une fois établie. Il exige toutefois le plein soleil pour prospérer.
Le Pinus strobus, également appelé Pin blanc, Pin de Weymouth ou encore Pin du lord, est un conifère de la famille des pinacées, originaire de l’est de l’Amérique du Nord, jusqu’à l’île de Terre-Neuve au Canada. Ce roi de la forêt est un arbre monumental, un gigantesque arbre de Noël pyramidal atteignant 90 m de hauteur dans son environnement originel, mais ne dépassant que difficilement 45 m de hauteur à l’heure actuelle en raison de la destruction de son habitat et de l’exploitation massive dont il a fait l’objet. C’est une essence très rustique, souvent plantée en reboisement dans les forêts, ou comme arbre d’ornement dans les grands parcs.
Découverte en 1961, couchée près du lac Ontario, à la frontière entre le Canada et les Etats-Unis, cette variété qui a été baptisée logiquement ‘Ontario’, est issue de cette espèce. Elle se distingue par sa taille très réduite et son port compact, d’abord pyramidal, puis arrondi et plus large que haut. Sa croissance est lente, de l’ordre de 6 cm par an, de sorte qu’à maturité, il ne dépassera pas 1 m 30 en tous sens. Ses branches comportent de nombreuses ramifications, couvertes d’aiguilles vert moyen, fines douces et souples, longues de 6 à 9 cm. Elles sont groupées par 5 et rassemblées en touffes, disposées radialement autour des rameaux. Contrairement à ce que l’on peut observer sur les autres variétés de Pinus strobus, les aiguilles sont ternes et non brillantes. L’écorce de cet arbuste est lisse, vert grisâtre sur les jeunes sujets, devenant brun grisâtre et crevassée avec le temps. La partie inférieure de l’arbre, lorsqu’il est mature, montre une écorce blanchie, d’où le nom vernaculaire de ‘pin blanc’.
Le Pin blanc nain ‘Ontario’ est d’une élégance discrète et d’une robustesse à toute épreuve. Il trouvera sa place dans tous les jardins, même les plus petits, car il est peu exigeant et s’adapte à des sols très variés, exception faite des sols très calcaires, ainsi qu’à de nombreux climats. Dans les petits espaces, il fera bonne figure en isolé, et animera aussi avec élégance une rocaille ou un massif. Il formera bien sûr un sujet magnifique qui valorisera le balcon ou la terrasse, et fera merveille dans un jardin sauvage. Il s’accorde bien avec les grosses pierres, les lignes géométriques des piscines et les ouvrages maçonnés. On peut l’associer à des graminées, très complémentaires, ou à des conifères nains au port prostré (Juniperus horizontalis Blue Chip), globuleux (Picea abies Little Gem), ou colonnaire (Juniperus communis ‘Sentinel’). Les réelles qualités graphiques des conifères s’imposent naturellement dans la conception d’un jardin contemporain, qui préfère l’esthétisme des formes, des silhouettes et des textures à la valse des floraisons. Ces plantes à la permanence rassurante structurent durablement un massif, marquent les allées, bordent la terrasse, se substituant aisément à la présence forte du buis taillé ou du houx. Le tout est de jouer avec les volumes et les couleurs.
Le genre Pinus (famille des pinacées) est un des plus importants parmi les conifères, comptant plus de 120 espèces, puisqu’il renferme des arbres forestiers de premier plan comme le pin maritime (Pinus pinaster), le pin sylvestre (Pinus sylvestris), le pin noir (Pinus nigra). C’est parmi les pins de Californie que l’on trouve les arbres les plus vénérables au monde avec les Pinus longaeva de Great Basin, âgés de 5000 ans.
D’ordinaire, on réserve les pins aux très grands jardins, car ils présentent l’inconvénient de se dégarnir de la base en vieillissant et de couvrir une large surface s’ils sont plantés en isolé. Par ailleurs, les dernières grosses tempêtes survenues en France ayant déraciné un certain nombre de pins plantés proches des maisons, les propriétaires ont été incités à couper et à se méfier de l’installation de cette essence pourtant si majestueuse avec l’âge, notamment chez le pin parasol.
Aujourd’hui de nombreux cultivars de pins de taille modeste ont vu le jour et peuvent orner sans crainte un petit jardin, une rocaille voire un gros pot. Leur silhouette que l’on peut facilement façonner à la manière des bonsaïs et leur tolérance à la taille répétée des petits rameaux offre le loisir de posséder un pin quels que soient votre région et l’environnement urbain ou rural. Ces formes sont à la fois compactes et élégantes grâce à la finesse des aiguilles.
Les pins ont une origine très ancienne sur terre puisqu’elle précède celle des plantes à fleurs et date du Crétacé (130 MA). Il subsiste encore plus de 120 espèces ce qui témoigne de leur forte adaptabilité à une large gamme de conditions écologiques.
Le bois de pin est généralement assez tendre du fait d’une pousse rapide de l’arbre, parfois très riche en résine, et sert à la production de bois d’œuvre et de pâte à papier. La première forêt française est la forêt landaise, constituée du pin maritime (Pinus pinea), grâce au drainage des marais qui a fourni un sol médiocre sableux, très acide et pauvre ayant toutefois convenu à cette espèce.
Port
Floraison
Feuillage
Botanique
Pinus
strobus
Ontario
Pinaceae
Pin blanc – Pin du Lord
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