L’Agathosma capensis est un petit arbuste sud-africain encore très peu diffusé en France. Il ressemble un peu à une belle bruyère, par son port dressé, ramifié et son feuillage fin. Il préfère comme elle un sol plutôt acide, mais la comparaison s’arrête ici. Sa floraison en petites têtes de fleurs globuleuses passant du rose au blanc, qui a lieu plus ou moins toute l’année en climat très doux, est cependant bien différente. Il s’agit en réalité d’une plante apparentée aux agrumes, peu rustique mais résistante à la sécheresse. Si vous possédez un jardin situé sur la façade océanique de notre pays, ou bien dans les Maures et l’Esterel, cet Agathosma devrait se plaire en pleine terre dans votre jardin. Comme il se comporte très bien en pots, les jardiniers des climats plus continentaux pourront l’admirer sur la terrasse durant toute la belle saison, se délecter du parfum de son feuillage, et le rentrer l’hiver à l’abri d’une serre ou d’une véranda peu chauffée.
L’Agathosma capensis est un arbuste de la famille des Rutacées originaire de toute la région méridionale de l’Afrique du Sud. Il pousse naturellement dans des sols dérivés de roches comme le granite, le schiste ou dans les sables côtiers. On le retrouve sur les pentes des montagnes jusqu’à 1800 m d’altitude, ainsi qu’en plaine. S’il redoute le calcaire, il est rare de le trouver dans les sables acides, et sa racine s’insinue profondément entre les rochers. Son nom de genre, Agathosma, que l’on peut traduire par odeur agréable, fait référence à ses petites feuilles riches en huile essentielle. Dans la nature, son aspect est assez variable en fonction des écotypes.
De croissance lente, cet arbrisseau au port dressé, globalement arrondi, occupera en moyenne 60 cm en tous sens. Il développe un tronc unique et de fins rameaux ascendants et ramifiés qui se lignifient avec le temps. Ils portent des petites feuilles linéaires, de 1,5 à 7 mm de long, obtuses ou arrondies à leur extrémité, et disposées de façon alterne sur les branches. Le feuillage dégage un arôme complexe, à la fois sucré, boisé et épicé lorsqu’il est froissé. La floraison, particulièrement longue, a lieu majoritairement au printemps et en été sous nos climats. Elle prend la forme de petites inflorescences globuleuses de 2 cm de diamètre, composée de nombreuses petites fleurs à 5 pétales et étamines saillantes. Roses à l’éclosion, les fleurs pâlissent rapidement au blanc. Cette floraison attire de nombreux insectes pollinisateurs. Les fruits sont des capsules à 2 ou 3 loges contenant chacune une graine noire. Ce sont les fourmis qui stockent les graines dans leur cachette : elles germeront après le passage des pluies. L’Agathosma s’ancre sur un rhizome capable de régénérer une plante après le passage du feu.
L’Agathosma capensis possède le charme si particulier des plante de terres un peu désolées, comme beaucoup d’espèces du fynbos sud-africain, une formation végétale spécifique d’un climat de type méditerranéen. En climat favorable, on l’installera en bordure de massif, avec des bruyères de sol sec, Coleonema ou autres Diosma pour échelonner les floraisons. En dehors de certaines zones bien ciblées, il semble préférable de le cultiver en pot, dont ont contrôlera le substrat et les conditions d’hivernage. Au jardin, il s’associera par exemple au Galvezia speciosa, aux Restios, genêts à balais ou encore aux cistes blancs, roses ou rouges. Sur la terrasse ou le balcon, on peut l’entourer d’un Plumbago du Cap, doté d’une longue floraison bleue, d’un Tibouchina ou encore d’un Mytus communis Flore Pleno.
Port
Floraison
Feuillage
Botanique
Agathosma
capensis
Rutaceae
Buchu du Cap
Afrique du sud