L‘Ischyrolepis subverticillata (synonyme Restio subverticillatus) fait partie d’un groupe de grandes vivaces sud-africaines et australiennes aux allures de graminées, de roseaux ou de bambous que l’on nomme couramment Restio. Celui-ci, de belle stature, n’est pas le plus rustique, mais il n’en demeure pas moins, en raison de sa végétation particulièrement fournie, l’un des plus élégants. Il forme une grande touffe de tiges minces et solides sur lesquelles le feuillage est remplacé par des bouquets de rameaux très fins, conférant à la plante un aspect magnifiquement plumeux. Dense, souple, aérienne, d’un vert vif, cette espèce offre également une floraison intéressante, en épis bruns également plumeux. C’est une plante à la fois très belle et très originale, à cultiver en pleine terre en climat doux ou dans un grand bac à hiverner partout ailleurs.
L’Ischyrolepis subverticillata est une plante de la famille des restionacées. Il s’agit d’un restio botanique sud-africain spectaculaire, adaptable, et demandant peu d’entretien une fois établi. Dans son pays d’origine, on le retrouve dans une zone assez restreinte couvrant la montagne de la Table, ainsi que les vallées du sud-ouest du Cap. Là-bas, il peut atteindre 2 m de hauteur pour 1.50 m d’envergure et se plaît indifféremment au soleil, à mi-ombre ou même à l’ombre.
Sous nos climats favorables, cette grande vivace herbacée et rhizomateuse forme une grande touffe de tiges émergeant de la souche, s’évasant vers le haut. En pleine terre, elle atteindra en trois ans au minimum 1,50m de hauteur pour 1m de diamètre à la base, 1,50m pour la couronne. Les chaumes ou tiges peuvent atteindre 2m de hauteur après 5 à 7 ans de culture. La plante développe des tiges fines, souples mais robustes, vert tendre, où se dessinent des noeuds munis de courtes gaines violacées comme sur les cannes de certains bambou. Le long de ces tiges, à intervalles réguliers, au niveau des noeuds, sont implantés des sortes de bouquets de rameaux, plumeux, rassemblés en verticilles ou bouquets denses. Les tiges sont dépourvues de vraies feuilles. A l’extrémité de chaque rameau apparaissent des inflorescences mâles ou femelles selon les individus. Cette plante est dioique, c’est à dire qu’il existe des pieds mâles et des pieds femelles. La floraison a lieu en avril-mai selon le climat, sous forme de longs épis de couleur blanc argenté chez les femelles, d’un jaune-vert pâle chez les mâles, suivies par la formation de capsules brunes et brillantes sur les femelles, en présence de plants mâles. En théorie persistante, la végétation sera détruite par le gel, mais une plante bien installée repartira de la souche au printemps, de la même façon qu’elle est capable de se régénérer après le passage du feu dans son pays d’origine..
L’Ischyrolepis subverticillata est rustique jusqu’à -7/-8°C en sol drainé et protégé par un épais paillis. Sa silhouette bambusiforme et dépaysante, en gerbe de généreuses plumes d’un vert très vif, ne peut laisser indifférent pour qui l’a aperçue au détour d’un chemin ou en fond de massif. On l’installera en pleine terre dans nos régions côtières épargnées par les gelées sévères où il fera sensation, aussi bien sur les berges des points d’eau dont il apprécie le sol humide, que dans un sol beaucoup plus sec et sableux. On peut l’utiliser de manière très décorative également sur la terrasse, à hiverner en climat trop froid. En pleine terre ou en pot, son association avec les étonnants Boronia, des bambous ou des Nandina, les Dierama, des Callistemon ou encore d’autres graminées dans un décor plus contemporain est toujours réussie. Ses fleurs sont très belles dans les bouquets secs.
Les Restios ou Roseaux d’Afrique du Sud, dont l’Elegia capensis ou prêle restio est la plus connue en France, sont d’étonnantes plantes vivaces herbacées persistantes qui mêlent selon leurs dimensions à la fois des allures de joncs, de graminées (Thamnochortus pluristachyus ), de prêle ou encore de bambous atteignant 2,50 m de haut comme le Rhodocoma gigantea. Elles constituent au sein du fynbos en Afrique du Sud la grande famille des Restionacées, qui équivaut à celles des graminées dans nos contrées.
Ces plantes frileuses pour la plupart originaires d’Afrique du Sud mais aussi d’Australie sont peu adaptées aux climats froids car leur rusticité varie de -5 à -12°C maximum. Elles poussent généralement dans des sols pauvres schisteux, gréseux ou sableux, entre 0 et 1700 m d’altitude, où la végétation subit des feux périodiques qui permettent son renouvellement. Certaines espèces se régénèrent par semis tandis que d’autres repoussent depuis leur souche préservée des flammes.
Cette étonnante famille forme des touffes de tiges cylindriques dépourvues de feuilles qui font penser au jonc, roseau ou à la prêle grâce aux dessins qui marquent parfois les nœuds des tiges. Leur taille varie de 10 cm à 3 ou 4 m, offrant une diversité assez extraordinaire qui permet à chacun d’apporter une touche très personnelle à son jardin. On peut également utiliser les restios de manière très décorative en bac sur la terrasse, à remiser en climat froid. En pleine terre en climat doux ou en pot partout ailleurs, leur association avec les protées, les bruyères arbustives, les Leptospermum et les callistémons est toujours réussie.
Port
Floraison
Feuillage
Botanique