Le Camélia champêtre Cupido est un arbuste infiniment élégant, avec son port à la fois érigé et compact et sa ramure légère. Doté d’un charme fou, il s’orne de jeunes pousses colorées de rouge et de boutons floraux d’un rose soutenu qui éclosent en autant de délicates fleurs blanches doublées de rose-rouge, dès la fin de l’hiver. Habillé d’un feuillage persistant d’un beau vert foncé, cet arbuste est décoratif toute l’année. Son développement modeste convient bien à l’ornement des petits jardins ou à la culture en bac sur la terrasse. Toutes ces qualités lui ont permis d’obtenir la Médaille de Bronze au Plantarium en 2012, aux Pays-Bas.
Cette variété horticole est issue du Camellia rosthorniana, une espèce botanique à feuillage persistant originaire de Chine (provinces du Guizhou et du Guangxi, du Sichuan, du Yunnan). Cette variété a été découverte en 1991 dans une pépinière japonaise. Comme tous les camélias, il appartient à la famille des théacées. ‘Cupido’ présente un port nettement érigé, plus haut que large, et une végétation un peu lâche, portée par des rameaux souples et dressés à 45°. Sa croissance est assez lente: à l’âge de 10 ans, il atteindra environ 1.50 m de hauteur pour 80 cm d’envergure. A terme, il peut atteindre environ 3 m de haut et 2 m de large. Il fleurit dès le mois de février-mars en climat doux, l’apogée de la floraison se situant en avril-mai. Cette variété produit des boutons d’un rose-rougeâtre assez vif. Ils closent en fleurs simples à 5-7 pétales, plutôt grandes pour l’espèce, d’environ 2,5 à 3 cm de diamètre. Le revers des pétales externes sont maculés de rose-rouge en bordure, sur fond blanc. Ses jeunes feuilles sont teintées de rouge-violacé, puis elles prennent à maturité une teinte vert foncé. Ce sont des feuilles simples, entières, de forme elliptique. Plus petites que celles de l’espèce botanique, elles mesurent environ 2,5 à 4,5 cm de long pour 1 à 2 cm de large et sont légèrement luisantes sur le dessus. Rustique jusqu’à -12C°, cette variété se cultive de préférence à mi-ombre, à l’abri des vents froids. Elle aime les sols acides, riches en humus, frais et légers.
Plantez le Camellia ‘Cupido’ dans un joli pot sur votre terrasse, ou dans un massif de terre de bruyère en compagnie de rhododendrons nains, d’azalées, Skimmia, Cognassier du Japon et bruyères. Plantez-le en automne avec quelques bulbeuses de printemps: tulipes et narcisses pour une magnifique scène haute en couleur. Placez-le en terrasse semi-ombragée, au détour d’une allée, ou le long d’un mur exposé au soleil du soir ou du matin (surtout pas plein sud), protégé des vents froids et desséchants.
Le nom de Camellia a été attribué à la plante en 1735 par le naturaliste suédois Carl Von Linné, en hommage à Georg Josef Kamel (latinisé en « Camellus »), apothicaire au service des Jésuites aux Philippines à la fin du XVIIe siècle. Il faudra attendre 1792 pour que le Camellia arrive en Europe.
Les Camélias sont des arbustes buissonnants persistants indispensables pour égayer un jardin à la morne saison. Ils ont la particularité de fleurir, suivant les espèces, en automne comme le Camellia sasanqua ou en fin d’hiver jusqu’au printemps comme le Camellia japonica et le Camellia x williamsii, soit d’octobre à début mai, période à laquelle, peu de fleurs nous accompagnent au jardin.
Les Camélias poussent à l’état naturel en pleine forêt. Voilà pourquoi ils préfèrent l’ombre ou la mi-ombre et une terre riche en humus et un peu acide. Ils redoutent par-dessus tout le calcaire qui leur apportera une carence en fer.
Bien qu’un peu sensibles au froid, ils sont parfaitement rustiques en situation protégée des vents froids et secs : derrière un mur, dans une cour ou sous la protection de conifères. De plus, en raison de leur croissance assez lente, ils poussent bien en pots et font de formidables petits arbustes persistants pour les terrasses ou les patios.
Inévitablement, si on vous sort le mot « Camélia », vous vous imaginez aussitôt une fleur rouge cramoisi sortant d’un feuillage vert sombre vernissée. Contraste assuré, mais… cette couleur, il faut bien le reconnaître, est difficile à incorporer harmonieusement dans un jardin. Vous pouvez bien entendu l’adoucir avec des tons plus pastel aux alentours ou tout simplement faire votre choix dans toutes les autres variétés de camélias qui fleurissent du blanc au rouge en passant par toute la gamme des roses.
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