Le Cedrus libani, grand cèdre emblématique du Liban, est un arbre majestueux caractérisé par un port pyramidal durant ses trente premières années, devenant ensuite tabulaire, affichant une cime aplatie. Ce sont ses branches étalées, disposées presque à l’horizontale, qui confèrent au cèdre du Liban sa silhouette reconnaissable entre toutes. Son feuillage, d’un vert très sombre, lui permet de se détacher de façon admirable dans le payasage. Car cet arbre est un monument, souvent utilisé en isolé dans les parcs. Il trouve sa place dans les grands jardins, auxquels il confère un cachet unique. Les amateurs de bonzaï en ont également fait l’un de leurs favoris.
Le Cedrus libani, également appelé Cèdre du Liban, appartient à la famille des pinacées. Il est originaire précisément du Mont-Liban, où on le trouve à plus de 1500 m d’altitude. Cet arbre légendaire, qui couvrait autrefois la majeure partie du territoire libanais, est aujourd’hui présent dans quelques stations épargnées par les activités humaines et le changement climatique. Bien implanté dans nos jardins français, il y trouve le climat tempéré et les sols profonds et drainés qu’il affectionne. Dans nos jardins, il atteint en moyenne 25-30 m de hauteur pour 15-18 m d’envergure. Sa croissance est moyennement rapide en sol profond et frais. Son tronc, qui peut devenir très large, se divise très souvent en plusieurs grosses branches presque horizontales qui portent des rameaux également horizontaux, composant une table au niveau de la cime. L’écorce, de couleur gris foncé, d’abord lisse et luisante, se fissure avec les années en petites écailles. Son feuillage, persistant, est composé d’aiguilles piquantes de 3 cm de long, portées par de courts rameaux. La floraison a lieu en septembre-octobre. Les fleurs mâles sont des chatons allongés, de forme conique et de couleur brune. Les fleurs femelles, en forme de petites boules vertes, apparaîssent à l’extrémité des rameaux courts. Les fruits sont des cônes dressés de 10 cm qui restent 3 ans sur l’abre avant de s’écailler.
Le Cedrus libani est un conifère majestueux de taille imposante qui exige d’être planté en isolé dans une grande pelouse pour profiter de sa belle silhouette. On peut aussi, dans un très grand jardin, planter plusieurs pieds tout le long d’une allée. Ce cheminement prendra alors une toute autre dimension et un style à la fois original et romantique. Espacez suffisamment les arbres pour qu’ils ne se gènent pas plus tard. Le cèdre du Liban se prête également très bien à la culture en bonsaï.
Le genre Cedrus rassemble seulement 3 à 4 espèces que l’on nomme communément en fonction de leur lieu d’origine : cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica), de l’Himalaya (Cedrus deodara), du Liban (Cedrus libani) et de Chypre (Cedrus libani subsp. brevifolia syn.Cedrus brevifolia). Ces espèces de résineux réparties depuis le Maroc jusqu’à l’Himalaya offrent des silhouettes remarquables qui sont pyramidales puis qui évoluent, excepté chez le cèdre de l’Himalaya, vers un port tabulaire caractéristique suite au fléchissement de la flèche.
Dans la nature, le cèdre de l’Himalaya peut culminer à 75 m alors qu’il ne dépasse pas 15 à 20 m en culture, tout comme les autres cèdres atlantica et libani. Les formes à feuillage doré (Cedrus deodara ‘Aurea’, ‘Kelly Gold’) se limitent à 8-10 m de hauteur sur 3 de diamètre et les formes pleureuses (Cedrus atlantica ‘Glauca Pendula’, Cedrus deodara ‘Pendula’), entre 3 et 5 m de haut pour une extension de 10 à 15 m !
Il va sans dire que la plantation d’un cèdre demande réflexion car il serait dommage de devoir couper un spécimen aussi précieux que remarquable, après toutes les années nécessaires à son développement. Comme on l’a vu, il existe des cultivars à port étroit adaptés aux petits jardins. Songez aussi qu’il est possible de faire pratiquer une éclaircie du houppier par un grimpeur-élagueur apte à pratiquer une taille douce. Cet art de la taille évite de dénaturer la silhouette de l’arbre tout en facilitant la pénétration du vent, diminuant ainsi les risques d’arrachage de l’arbre.
Ces conifères sont peu exigeants en matière de sol et de climat. S’ils poussent plus vite en sol fertile, profond et frais, ils s’accommodent de conditions beaucoup moins favorables et de la sécheresse estivale une fois établis.
Port
Floraison
Feuillage
Botanique
Cedrus
libani
Pinaceae
Cèdre du mont Liban
Moyen-Orient