Le Chimonobambusa tumidissinoda ‘Microphylla’ est un bambou de taille moyenne à modeste, très graphique. Ses cannes d’un beau vert tirant sur le jaune-olive pâle, s’ornent de noeuds curieusement renflés et aplatis, elles portent un petit feuillage mince et plumeux, joliment disposé en couches. Dotée d’un port gracieux, presque pleureur, la plante fait merveille en bosquet. Installez-le par exemple dans un grand pot ou en bac, ce bambou de collection ne manquera pas de susciter la curiosité de tous. Légèrement traçant, décoratif toute l’année, résistant au froid mais aussi à la chaleur, il se plait à mi-ombre, en sol frais et profond.
Le Chimonobambusa tumidissinoda ‘Microphylla’ (synonyme Qiongzhuea tumidinoda) est originaire des vallées situées dans les provinces chinoises du Sichuan et du Yunnan, à proximité des frontières du Myanmar et du Vietnam. Introduit en Angleterre en 1987, il se diffuse lentement en Europe où il reste rare en culture. Cette forme ‘Microphylla’ ne diffère de la variété ‘Macrophylla’ que par la taille de ses feuilles, beaucoup plus petites et plus minces. Tout à fait adapté aux climats tempérés, il résiste à des gelées de l’ordre de -15°C. Comme tous les bambous, celui-ci appartient à la famille des poacées ou graminées. Ce bambou, au développement modéré, montre un port ample, ouvert et particulièrement souple. Il possède une souche à rhizomes de type traçants qui colonisent lentement le sol en périphérie des souches. Ses chaumes (ou cannes) sont d’un vert olive pâle, légèrement teintées de jaune, d’un diamètre de 2 à 3 cm, ils s’élèvent à 3 ou 5 m du sol. L’une des caractéristiques de ce bambou réside dans les noeuds larges et aplatis comme des cymbales, disposés à intervalles réguliers le long des chaumes. Leur diamètre atteint souvent le double de celui des entre-noeuds. Son feuillage persistant, d’une grande légèreté, est composé de courtes feuilles très étroites d’un beau vert clair, légèrement retombantes.
De culture relativement facile, rustique vis à vis du froid mais aussi de sécheresses ponctuelles, ce bambou permet de créer des scènes d’une grande poésie, à l’image des érables du Japon. Il est parfaitement adapté aux jardins zen, exotiques ou d’allure contemporaine. Evitez de le planter en situation de soleil brûlant, en sols trop secs et en situations ventées. On peut le planter en haie, en groupe isolé mais également en bac où il se comporte très bien. Il s’intègre assez facilement au jardin, s’associant aux arbres tels que l’arbre à caramel, l’érable du Japon sous toutes ses formes, certains conifères à port pleureur. Dans un massif plus arbustif, il accompagne le bambou sacré, le fusain ou un Loropetalum. Il peut également être associé au Bambou noir et à des Fargesia à tiges et feuillage différents, pour une scène tropicale des plus réussies. Doté d’un graphisme unique, le Chimonobambusa tumidissinoda Microphylla est le bambou idéal pour donner un caractère très dépaysant au décor le plus modeste!
En Asie, les chaumes de ce bambou sont utilisés pour fabriquer des cannes de parapluies et des cannes de marche. D’ailleurs, la célèbre canne de Charlie Chaplin était en chinobambusa tumidissinoda.
Avec leur feuillage graphique et persistant, bruissant au moindre souffle de vent, leurs cannes ou chaumes colorés robustes et rectilignes, les bambous structurent le jardin même en hiver, en y apportant une note extrêmement exotique, zen ou contemporaine toute l’année.
Du bambou en pot au bambou géant, en passant par le bambou nain, le terme bambou, s’il évoque aux amateurs de cuisine asiatique un restaurant à Paris, regroupe une immense diversité de genres, d’espèces plus ou moins envahissantes et de variétés de plantes. Oubliez le « Lucky Bambou » ou « bambou de la chance » (Dracaena sanderiana) des fleuristes et le Bambou sacré (Nandina domestica) : malgré leur nom commun, ils n’ont rien à voir avec le genre !
Qu’ils soient bambous traçants comme les Phyllostachys, peu traçants ou non traçants (cespiteux) comme les Fargesia, tous composent des scènes hautement exotiques.
Au jardin ils s’installent vite, dotés d’une croissance fulgurante ils forment rapidement de belles haies brise-vue ou brise-vent, des écrans végétaux anti-bruit, des forêts dépaysantes, des massifs légers mais structurants ou des couvre-sols foisonnants. Les bambous nains font également merveille en haie basse, en couvre-sol ou cultivés en pot sur une terrasse ou un balcon. En prime les bambous secs serviront de tuteurs à vos clématites ou dahlias.
Ils se plaisent au soleil non brûlant, comme à l’ombre, en tout sol restant frais.
Ne vous fiez pas à leur allure de plante tropicale : s’il y a quelques espèces frileuses (-10°C), la plupart des bambous se montrent capables de résister à des gelées parfois jusqu’à -25°C et s’acclimatent dans toutes les régions.
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