Le Corylus colurna, également appelé Noisetier de Bysance ou encore Noisetier de Turquie, est de plus en plus utilisé dans les aménagements urbains. Ce bel arbre, à port pyramidal, au développement important, s’avère en effet bien résistant à la pollution, il ne drageonne pas, ne demande aucun entretien et se passe totalement d’arrosage une fois établi, même en région sèche. Il s’agit d’un arbre fruitier rare, productif, dont les noisettes, comestibles et savoureuses sont enserrées dans une enveloppe épaisse hérissée de pointes charnues et frisottées. Ces fructifications ornementales sont regroupées en bouquets, formant ainsi un curieux conglomérat globuleux et hérissé accroché aux branches de l’arbre. Ses autres atouts sont une écorce claire et liégeuse, une floraison précoce en gros chatons pendants de couleur bronze et un feuillage qui prend une belle teinte jaune d’or en automne. A découvrir !
Le Corylus colurna appartient à la famille des bétulacées, tout comme le bouleau. Il est originaire d’Asie Mineure et du sud-est de l’Europe. Cet arbre majestueux, qui peut atteindre 25 m de hauteur dans son milieu naturel, est arrivé en Europe de l’ouest en 1582. Il s’agit d’un arbre fruitier autofertile (un seul individu est nécessaire pour obtenir des fruits) et monoïque: les inflorescences mâles, distinctes des inflorescences femelles, sont portées à des endroits différents sur le même sujet. Il perd son feuillage en hiver.
Le Noisetier de Bysance porte aussi les noms de noisetier de Constantinople, coudrier du Levant ou encore coudrier de Byzance. De croissance moyennement rapide, il développe un tronc unique, rectligne, se prolongeant jusqu’au faîte de la couronne. Celle-ci se développe depuis la partie basse du tronc, elle est de forme ovoïde et s’élargit avec le temps. A maturité, l’arbre atteindra sous nos climats environ 20 m de hauteur pour 9 m d’envergure et arborera un port pyramidal plutôt large. Le tronc et les branches sont recouverts d’une écorce rugueuse et liégeuse de couleur claire, même sur les jeunes sujets. Les rameaux portent de larges feuilles arrondies à ovales, entières, doublement dentées en bordure. Le limbe, long de 8 à 12 cm, est légèrement pubescent, fortement nervuré, de couleur vert moyen, puis il vire au jaune d’or en automne avant de tomber.
Les fleurs mâles apparaissent sur la plante dans le courant de l’été et s’épanouissent en février-mars, avant l’apparition des feuilles. Ce sont des chatons pendants et épais de couleur bronze-jaunâtre, mesurant 12 cm de long, assez décoratifs et mellifères. Les fleurs femelles ont la forme d’un bourgeon de 6 à 8 mm dissimulant partiellement des stigmates rouge vif. Chaque noisette renferme à l’intérieur d’une coque dure une graine comestible, dont la saveur est plus prononcée que celle de notre noisetier indigène. Leur taille et leur couleur brun-rouge à maturité sont comparables à celles des noisettes sauvages. Elles sont cependant légèrement poisseuses avant de devenir complètement sèches. Les longues enveloppes ou involucres sont profondément divisés en lobes linéaires, glanduleux et tordus, d’apparence frisottée. Elle sont souvent rassemblées sur les rameaux par 5 ou 6, voire davantage. On les récolte, sèches, de fin août à début septembre.Ce grand noisetier possède un système racinaire profond et puissant, capable d’aller chercher la fraîcheur très loin dans le sol.
Ce superbe noisetier de Bysance s’installe de préférence dans les parcs et grands jardins. Il se contentera d’un sol quelconque, plutôt calcaire, mais assez profond pour accueillir ses racines puissantes. C’est un arbre très rustique, peu gourmand en eau, sans soucis, qui se cultive aussi bien en isolé qu’en groupe aux limites du jardin ou pour border une grande allée, en compagnie du Marronnier d’Inde ou du Catalpa par exemple. Les noisettes seront consommées telles quelles, crues, ou bien cuites, dans les confiseries ou les pâtisseries. On les presse également pour en extraire une huile très fine, appréciée en cuisine. Le bois du tronc, mais aussi des racines, est prisé en ébénisterie. Ses noisettes sont appréciées des des écureuils et autres animaux sauvages.
Les chatons qui ornent ses rameaux nus vers la fin de l’hiver nous rappellent combien le noisetier est attachant. Il est un des premiers arbres à entamer son cycle de reproduction à condition de posséder un partenaire de proximité pour mener à bien son projet ! Il vous faudra attendre patiemment la fin de l’été pour déguster ses fruits à coque dure ô combien énergétiques et riches en oligoéléments et qui présentent l’avantage de bien se conserver à l’état sec. Les noisetiers n’en sont pas restés au rang de fruitiers.
Les noisetiers ou Corylus en latin, sont des arbustes qui forment de grandes touffes, fréquentes au sein de haies libres ou champêtres. Ces buissons, très faciles à cultiver offrent un feuillage arrondi, denté qui jaunit joliment en automne avant sa chute. Les rameaux tortueux comme des tire-bouchons de Corylus avellana ‘Contorta’ apportent un effet magique à la scène. On utilise ses branches nues en bouquetterie pour donner du caractère à une composition florale ou dans l’art ikebana. La couleur pourpre de Corylus maxima ‘Purpurea’, relève la beauté du feuillage avec ses contours dentelés dessinant un cœur. Le Noisetier tortueux pourpre (‘Red Majestic’) combine les deux caractères avec ses branches sinueuses ornées d’un feuillage pourpre au printemps, vert en été puis rouge en automne.
Les noisetiers sont très rustiques (-30°C) ce qui n’empêche pas certaines variétés d’être sensibles aux gelées printanières. On les trouve en Europe, en Asie Mineure et au nord de l’Afrique. Fin décembre à début mars, la floraison en longs chatons pourpres ou jaunes, attirent les abeilles, avides de pollen. Les noisetiers peuvent produire de 7 à 12 kg à l’âge adulte et commencent à donner dès la sixième année de culture. Les Corylus sont plantés en sol léger, calcaire, même pauvre ou rocailleux ou frais mais bien drainé, en situation ensoleillée ou à la mi-ombre.
Port
Floraison
Feuillage
Précautions
Botanique
Corylus
colurna
Betulaceae
Noisetier de Turquie, Coudrier du Levant, Coudrier de Byzance.
Moyen-Orient
Phytophotodermatoses
Cette plante peut provoquer l’apparition de réactions cutanées indésirables en cas de contact suivi d’une exposition au soleil.
Ne la plantez pas là où de jeunes enfants peuvent évoluer. Evitez l’exposition au soleil après l’avoir manipulée.Evitez tout contact avec la peau: privilégiez l’emploi de gants pour la manipuler.En cas de contact, lavez-vous soigneusement les mains et rincez abondamment à l’eau la zone concernée. Lavez les vêtements entrés en contact.En cas de réaction cutanée, contactez votre médecin ou le centre antipoison le plus proche de chez vous. En cas d’atteinte étendue, appelez sans tarder le 15 ou le 112.
Pensez à conserver l’étiquette de la plante, à la photographier ou à noter son nom, afin de faciliter le travail des professionnels de santé.
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