Le Phyllostachys flexuosa est un bambou de taille moyenne extrêmement ornemental. Son port souple lui permet de former des touffes évasées, l’extrémité des chaumes semblant ployer sous le poids du feuillage fin. De croissance rapide, il forme des cannes minces de couleur verte à jaune selon l’ensoleillement, toujours très décoratives. Alors que la plupart des Phyllostachys préfèrent les sols neutres à acides, le P. flexuosa présente la particularité intéressante de bien tolérer le calcaire. Plus étonnant encore, il peut même supporter les embruns et les terres légèrement salées, ce qui en fait sans doute l’espèce la mieux adaptée au bord de mer. En plus d’être très accommodant, il est très rustique et supporte plutôt bien le sec.
Ce bambou appartient à la famille des Poacées, ou Graminées. Si certaines espèces sont capables d’atteindre des dizaines de mètres de hauteur et de former des chaumes durs comme du bois, ce ne sont donc pas des arbres, mais des herbes. On en compte plus de mille espèces, réparties sur tous les continents, sauf en Antarctique.
Le Phyllostachys flexuosa est originaire de Chine centrale, où il pousse dans les différentes provinces du Henan, Shaanxi et Hubei. Il a été introduit en France dans la seconde moitié du XIXème siècle. C’est une espèce de taille moyenne qui atteint généralement 4 à 6 m de hauteur, pour 2 à 3 m de largeur. Esthétiquement, son originalité tient à son port particulièrement gracieux et souple, comme son nom d’espèce le laisse deviner. Ce bambou est effectivement particulièrement flexible, les chaumes s’arquent à leur extrémité, formant ainsi de jolies touffes évoquant un feu d’artifice végétal. Le feuillage d’un joli vert est assez lumineux et très dense, formant d’amples draperies qui ondulent dans le vent. Les chaumes ont un diamètre de 2 à 4 cm et leur couleur est fonction de l’ensoleillement : à mi-ombre, ils sont verts tandis qu’au soleil, ils jaunissent. Dans tous les cas, ils sont très décoratifs, tant par leur couleur que par les courbes délicates qu’ils dessinent en s’inclinant dans leur moitié supérieure.
Facilement identifiable par son port souple, cette espèce est également bien distinctes des autres par ses caractéristiques culturales. Les Phyllostachys ont généralement besoin d’un sol neutre à acide, restant frais (mais drainé) pour s’épanouir, ce qui limite un peu leur utilisation. Celui-ci intéressera les propriétaires de terrains calcaires, car il s’adapte bien à ces conditions de culture. Il est aussi très intéressant pour le bord de mer, du fait qu’il supporte les embruns, et même les sols légèrement salés. De même, il tolère mieux que les autres la sécheresse, ce qui n’est pas surprenant, les mécanismes physiologiques d’adaptation étant proches de ceux de la tolérance au calcaire ou au sel.
Plutôt indifférent au type de sol, ce Phyllostachys pousse aussi bien au soleil qu’à la mi-ombre, en lisière de grands arbres par exemple. Il ne craint pas le vent et résiste très bien au froid, puisqu’il est capable d’endurer des gels jusqu’à -23°C. Seul un excès d’eau en sol mal drainé lui est néfaste, comme à la plupart des autres espèces d’ailleurs (sauf le P. heteroclada). Ce bambou est donc extrêmement adaptable, pouvant être planté quasiment dans tous les jardins. Modérément traçant, il conviendra néanmoins de limiter son extension dans les petites surfaces grâce à une barrière anti-rhizome, qui devra ceinturer la touffe et déborder d’une dizaine de centimètres au-dessus de la surface du sol.
Supportant bien la taille, ce bambou pourra éventuellement être planté en haie, mais c’est en touffe ou en isolé qu’il donnera le plus beau spectacle. Sa beauté résidant dans son port arqué, il serait en effet dommage de le rogner alors que d’autres espèces sont naturellement plus raides et mieux adaptées à la confection de haies. L’amplitude de son feuillage retombant sera parfaite pour constituer une scène japonisante. Ainsi, en climat doux de bord de mer, on pourra l’associer au Pittosporum tobira, un arbuste persistant aux fleurs blanches dégageant un parfum suave, et lui aussi résistant aux embruns. Dans les régions plus froides, le Trachycarpus fortunei, ou Palmier chanvre, au stipe trapu couvert de fibres, sera aussi un parfait compagnon pour créer une ambiance extrême-orientale. Et pour apporter de la couleur au milieu de ce camaïeu de verdure, rien de tel qu’un Cerisier à fleurs du Japon comme le célèbre Prunus serrulata Kanzan, toujours aussi apprécié pour sa multitude de fleurs doubles roses au printemps et ses jolies colorations automnales.
Les Phyllostachys sont des bambous traçants réputés pour leur croissance souvent fulgurante, leur grande taille et… leur côté envahissant ! Imposants, ils culminent jusqu’à 8 mètres de haut pour le Phyllostachys bissetii, voire 15 m de hauteur pour le géant Phyllostachys vivax ‘Aureocaulis’. On apprécie particulièrement les Phyllostachys aurea et nigra qui produisent respectivement, de superbes chaumes jaunes dorés et noirs.
Ce type de bambou est idéal pour créer rapidement une forêt de bambous ou un écran brise-vue efficace à l’allure si exotique !
Parfaitement rustiques, les Phyllostachys résistent au moins jusqu’à -20°C. Faciles à cultiver, ils se plantent en sol frais, au soleil, en exposition abritée des vents violents. Vous devrez simplement leur prévoir de l’espace et contenir leur expansion par la pose d’une barrière anti-rhizomes. Tous ces bambous se plantent facilement en grand jardin, mais aussi, parfois en large bac, sur la terrasse et même au balcon.
Découvrez notre superbe sélection de bambous traçants !
Phyllostachus aerosulcata spectabilis, Phyllostachis nigra, et Phyllostachys aerocaulis
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